La vélocité des sprints dans Scrum : comment mesurer et améliorer les performances

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La vélocité des sprints est un compteur de vitesse pour votre projet Agile, qui fournit un aperçu inégalé de la capacité de travail de vos équipes Agile et de développement. Ce guide dévoile les secrets de la vélocité dans Scrum, vous apprendra à l'évaluer et vous montrera comment utiliser cette puissante métrique pour prédire les performances futures de votre équipe.

Qu'est-ce que la vélocité des sprints dans Scrum ?

Dans Scrum et les autres frameworks de gestion de projet Agile, la vélocité sert de métrique Agile pour estimer la quantité de travail qu'une équipe Scrum peut accomplir dans un délai donné, généralement un seul sprint.

Vous pouvez exprimer la vélocité en story points, qui sont des unités qui permettent d'évaluer la complexité, le risque et l'incertitude des tâches. Contrairement aux métriques de temps telles que les heures ou les jours, les story points permettent d'estimer le travail de manière plus nuancée.

Prenons l'exemple d'une user story lors du développement d'un écran de connexion à une application. L'équipe pourrait assigner à cette tâche une valeur de story point de 3 en fonction de sa complexité perçue et des efforts déployés pour la mener à bien. L'intégration d'une passerelle de paiement complexe pourrait recevoir une valeur de 8 en raison de la complexité accrue et des risques.

De nombreux facteurs influencent le nombre de story points qu'un membre de l'équipe peut obtenir au cours d'un sprint de deux semaines, comme l'expérience individuelle, la complexité de la tâche et la dynamique de l'équipe. En général, les nouvelles équipes Scrum comptent en moyenne 5 à 10 story points par personne pour chaque sprint de deux semaines.

Comprendre la vélocité de l'équipe peut contribuer à l'amélioration continue. Cela permet aux équipes de prévoir les prochains sprints, de planifier des projets et de se fixer des objectifs réalistes. Cette métrique permet d'adopter un rythme de travail stable, d'organiser le calendrier des projets et de gérer les attentes des parties prenantes. Cela est également essentiel pour planifier efficacement les sprints et gérer les attentes des parties prenantes.

Comment calculer la vélocité des sprints dans Scrum

En général, vous calculez la vélocité des sprints à la fin de chaque sprint en totalisant les story points ou d'autres unités de mesure pour toutes les user stories terminées.

Voici le processus pas-à-pas pour calculer la vélocité dans Scrum :

1. Planifiez un sprint

Avant le début d'un sprint, décrivez et assignez des points à toutes les user stories du backlog produit. Par exemple :

  • Assigner l'authentification de l'utilisateur : 5 points
  • Ajouter l'intégration d'une passerelle de paiement : 8 points
  • Implémenter la fonctionnalité de recherche : 3 points
  • Développer la page de profil d'un utilisateur : 13 points
  • Implémenter les notifications par e-mail : 2 points
  • Optimiser les requêtes de base de données : 21 points
  • Créer un tableau de bord d'administration : 5 points

L'équipe doit s'engager à terminer des user stories lors du prochain sprint sur la base de la vélocité moyenne au cours des sprints précédents et d'autres facteurs, comme les vacances ou les dépendances externes. Par exemple, si la vélocité moyenne est de 15 points, sans vacances ni dépendances externes, l'équipe pourrait s'engager à créer des user stories totalisant environ 15 points pour le sprint suivant.

2. Répertoriez les user stories terminées

Créez une liste de toutes les user stories terminées à la fin de chaque sprint. Il doit s'agir de stories répondant aux critères d'acceptation et approuvées par le Scrum Master et le Product Owner.

Si une user story est terminée à 90 %, elle n'est pas complètement terminée. L'équipe doit passer au sprint suivant et réévaluer les points en fonction des tâches restantes.

3. Vérifiez les story points

L'équipe aurait déjà dû assigner des story points à chaque user story terminée. Si les story points doivent être réévalués, c'est le moment de le faire.

Par exemple, supposons que l'équipe ait terminé trois user stories au cours du sprint actuel : assigner l'authentification des utilisateurs, intégrer une passerelle de paiement et implémenter une fonctionnalité de recherche. Vous pourriez assigner ces tâches avec les story points suivants :

  • Assigner l'authentification de l'utilisateur : 5 points
  • Ajouter l'intégration d'une passerelle de paiement : 8 points
  • Implémenter la fonctionnalité de recherche : 3 points

4. Additionnez les points pour trouver la vélocité

Ensuite, vous devez faire le total des story points pour toutes les user stories terminées. La somme des story points représente la vélocité dans le sprint.

Dans le scénario ci-dessus, le total serait de 5 points + 8 points + 3 points = 16 points, soit la vélocité de ce sprint.

5. Vélocité moyenne

Le calcul de la vélocité moyenne du sprint en fonction du nombre de sprints que l'équipe effectue peut fournir une mesure plus fiable pour les prochains sprints. Cette mesure est bénéfique pour les nouvelles équipes ou celles dont la taille ou la structure ont changé.

Par exemple, si les vélocités des trois derniers sprints étaient de 14, 16 et 15, alors la vélocité moyenne serait de (14 + 16 + 15)/3 = 15 points.

Facteurs susceptibles d'influencer la vélocité dans Scrum

Différents facteurs peuvent influencer les métriques Scrum et la vélocité. Les comprendre peut aider à planifier et à améliorer continuellement les performances de l'équipe.

Taille et niveau de compétence de l'équipe

Le nombre de membres d'une équipe de développement et leurs niveaux de compétence respectifs peuvent influencer le travail que l'équipe peut accomplir pendant un sprint. Une équipe plus grande terminera davantage de story points au cours d'un sprint. Cependant, un nombre accru de personnes peut entraîner des frais de communication élevés et des problèmes de coordination.

À l'inverse, une petite équipe hautement qualifiée peut surpasser une grande équipe moins qualifiée en gérant efficacement des tâches complexes.

Stabilité et expérience de l'équipe

Lorsque les membres de l'équipe Scrum travaillent ensemble pendant plusieurs sprints, ils sont susceptibles de résoudre de nombreux problèmes qui entravent les nouvelles équipes. Ils auront établi des modèles de communication et connaîtront les affinités de chacun.

Ces équipes ont partagé leurs expériences sur lesquelles s'appuyer en cas de problème. Cette familiarité peut améliorer considérablement la vélocité.

Complexité des user stories

Un sprint rempli de stories complexes se traduit généralement par une faible vélocité. Le niveau de vélocité sera trompeur si la complexité ne reflète pas exactement les story points assignés.

Pour maintenir une vitesse constante, certaines équipes cherchent à trouver un équilibre entre des tâches « rapidement effectuées » et des tâches plus complexes au cours d'un sprint.

Contraintes et dépendances externes

Si votre équipe compte sur une autre équipe pour effectuer les mises à jour de la base de données ou les intégrations d'API et que cette équipe prend du retard, cela peut directement réduire la vélocité de votre équipe. Être conscient de ces dépendances et le prévoir grâce à une communication efficace entre les équipes peut limiter les impacts négatifs sur la vélocité.

De même, tenez compte des jours fériés ou des événements d'entreprise obligatoires dans la planification du sprint, car ils réduisent le temps à consacrer au travail.

Utiliser la vélocité dans Scrum

Le fait de comprendre la vélocité des sprints de votre équipe fait de celle-ci un outil puissant pour plusieurs aspects de la planification du sprint et de la gestion de projet, notamment :

Estimer les prochains sprints

Connaître la vélocité moyenne de votre équipe permet d'éliminer les incertitudes et de mesurer la vélocité des sprints avec précision. Si la vélocité moyenne de votre équipe lors des trois derniers sprints a été de 50 story points, vous disposez d'une base de référence fondée sur les données pour planifier son prochain sprint. Si votre prochain backlog de sprint compte environ 50 story points, vous prenez un engagement raisonnable.

Prévoir le calendrier des projets

Les parties prenantes se fient davantage à des estimations basées sur des données qu'à des suppositions ou à des vœux pieux. Par exemple, si le backlog de votre projet compte 200 story points et que la vélocité moyenne de l'équipe est de 50 story points par sprint, vous pouvez prévoir en toute confiance que l'équipe aura probablement besoin d'environ quatre sprints supplémentaires pour terminer le projet.

Identifier le surengagement et le sous-engagement

La vélocité d'une équipe qui chute soudainement à 30 story points ou qui monte en flèche à 70 est un signal d'alarme. Une baisse régulière peut signifier que l'équipe se sent dépassée, et une hausse peut signifier que les membres de l'équipe ne sont pas suffisamment sollicités. Ces connaissances vous permettent d'effectuer des ajustements en temps réel, par exemple en réassignant des tâches ou en revoyant les objectifs du sprint.

Suivre l'amélioration et l'avancement par itérations

Suivre la vélocité au fil du temps vous aide à comprendre si votre équipe gagne en efficacité ou si des problèmes récurrents nécessitent une attention particulière. Si votre vélocité passe de 40 à 60 en plusieurs sprints, c'est le signe que l'amélioration de vos processus porte ses fruits.

Suivre la vélocité des sprints dans Jira

Jira propose un graphique de vélocité, ainsi que d'autres rapports Agile, afin que votre équipe de développement logiciel puisse facilement suivre la vélocité, prédire les performances futures et faciliter la planification des sprints. Il s'agit d'un outil unique qui permet de visualiser le volume de travail que votre équipe peut gérer, afin de fixer des objectifs plus précis pour les prochains sprints.

De plus, Jira propose des métriques, des analyses contextuelles, des rapports et des fonctionnalités de gestion de projet Agile dont votre équipe a besoin pour améliorer la planification et les performances.

FAQ : vélocité des sprints dans Scrum

La vélocité des sprints dans Scrum est-elle synonyme de productivité ?

Non, la vélocité dans Scrum n'est pas synonyme de productivité. La vélocité est une métrique principalement destinée à planifier et à estimer le volume de travail qu'une équipe peut accomplir lors des prochains sprints.

La productivité est généralement une mesure plus large qui peut inclure des facteurs comme la qualité du travail, l'efficacité des processus et la valeur pour l'entreprise.

Comment une équipe peut-elle améliorer la vélocité des sprints ?

Les équipes peuvent améliorer leur vélocité en organisant régulièrement des réunions rétrospectives afin de discuter de ce qui a fonctionné ou non et de planifier des améliorations pour le prochain sprint. Minimiser le changement de contexte, c'est-à-dire réduire la fréquence des changements entre les différentes tâches ou les différents projets, peut se traduire par une vélocité plus élevée et plus linéaire.

Quelles sont les limites liées à l'utilisation de la vélocité des sprints dans Scrum ?

Bien que la vélocité soit un outil de planification utile, elle présente ses propres limites et ne doit pas être la seule métrique utilisée pour évaluer les performances d'une équipe. Envisagez de suivre d'autres métriques Agile pour avoir un aperçu plus complet des performances de l'équipe.

L'une des principales restrictions est que la vélocité ne mesure pas la qualité du travail ni la valeur commerciale fournie. Il s'agit d'une mesure quantitative qui ne prend pas en compte les aspects qualitatifs de la complexité des user stories individuelles.

La vélocité est spécifique à chaque équipe. Il ne s'agit pas d'une mesure qui permet de comparer les performances de plusieurs équipes différentes. Chaque groupe au sein d'une équipe peut travailler différemment, ce qui se traduit par des vélocités variables. Une vélocité globale plus basse ne signifie pas automatiquement qu'une équipe est moins performante qu'une autre.